Tant que nous ne nous sommes pas dés-identifié à l’ego, la fausse personne, il n’est pas possible d’aimer véritablement, d’aimer divinement.
Car au-delà de l’intérêt du mental et du corps, c’est dans l’intérêt du cœur que s’exprime le véritable amour.
Le véritable amour « est » sans explication, sans raison, sans justification : il est notre état naturel par défaut.
Oui, l‘amour, la reconnaissance que l’autre est soi est l’état naturel du bouddha que nous sommes tous. C’est l’essence même de notre être : aimer tous les êtres et toutes les choses. Comment faire autrement lorsqu’on a réalisé que tout est nous ?
L’amour de l’égo qui n’est qu’une forme d’attachement n’a strictement rien à voir avec le véritable amour. Il n’y a aucune raison d’utiliser le même mot, il faudrait plutôt utiliser le mot « intérêt de l’égo », « intérêt de la personne » plutôt que le mot « amour ». L’incompréhension des mots amènent vers l’incompréhension des choses.
Pouvons-nous faire la distinction entre le véritable amour et l’intérêt de l’égo lorsque nous sommes amenés à rencontrer des personnes ?
L’illusion est de confondre attachement de l’égo avec le véritable amour divin. Mais comment aimer tout en conservant le personnage ? Comment aimer lorsque sans cesse, l’ego filtre chaque instant de la vie ?
En s’éveillant un peu plus chaque jour, en augmentant son niveau de conscience, en prenant conscience de nos traumas et de nos souffrances.
Car ce sont eux qui ont construit la personne, l’égo. Et c’est par des prises de conscience, en effectuant une « déconstruction », que nous allons pouvoir laisser le cœur s’exprimer, se libérer.
Pouvons-nous être honnête et comprendre « qui » agit, qui décide ?
Est-ce le cœur ou est-ce le personnage ?
Comment faire la distinction ?
C’est très simple, le cœur est dans la joie, la paix, dans une vibration très positive. Le personnage est dans la tête, dans le mental, dans le cerveau gauche, dans l’intérêt, parfois dans la manipulation. L’ego souhaite obtenir quelque chose tandis que le cœur ne veut jamais rien, il souhaite juste « être » ce qu’il est, « être » dans la présence.
Qu’est-ce qu’un véritable ami ?
Un véritable ami est quelqu’un qui sait et qui a expérimenté le fait qu’il n’y a pas d’autres, que nous sommes un. Il partage les mêmes valeurs et les mêmes niveaux de compréhension, des prises de conscience similaires ont eu lieu.
Plus notre niveau de conscience augmente, plus nous pouvons retourner à notre état naturel, c’est à dire l’amour infini.
Pour autant, les personnages, les autres êtres ne peuvent pas forcément exprimer cet amour. Chacun fait en fonction de son expérience, de son niveau de conscience.
Et plus nous évoluons sur le chemin, plus nous rencontrons de nouveaux êtres, tandis que d’autres s’éloignent.
Tandis que le mental peut être « ami » avec quasiment tout le monde si c’est dans son intérêt, le cerveau droit, le cœur, peut envoyer de l’amour à tous, mais ne peut avoir de véritables relations d’amitiés qu’avec des êtres libres, sachant sortir de leur personnage, qu’avec des êtres éveillés.
Car un être libre, sorti du personnage, à moins qu’ils veuillent jouer comme au théâtre des scènes, ne peut plus rester dans l’illusion.
Un besoin de vérité, de réalité, d’amour vrai s’exprime à travers le cœur. L’amour véritable est très exigeant, il ne s’intéresse ni aux attachements de l’égo, ni aux faux semblants.
Pourquoi retomber dans l’illusion quand nous y sommes sortis, telle est la question ?
Pourquoi se satisfaire d’illusion si nous pouvons avoir une vie véritable, avec des amours véritables ?
Ainsi, par des prises de conscience, par l‘éveil spirituel, notre environnement change. Et plus nous changeons, plus notre entourage change : lieux, personnes, objets, activités.
Tout ce qui nous entoure est le reflet de nos compréhensions, de ce que nous sommes à l’intérieur. Notre environnement est la manifestation de nos compréhensions, de notre vibration. D’une certaine façon, il est une projection de notre être intérieur.
Si nous prenons conscience qu’un être est magnifique, nous allons ressentir le besoin d’être en sa présence. De la même façon, si nous prenons conscience que quelq’un a un comportement négatif, nous allons réagir et certainement bouger.
La question lorsque nous devenons libre est la suivante : quel univers, quel environnement ai-je envie de construire autour de moi ?
Ai-je conscience que je créé mon environnement ? Ai-je conscience que plus j’évolue, plus mon univers évolue avec moi ?
Les véritables amis ne peuvent qu’être des amis de cœur.
Kunzang Novembre 2013
H comme Heureux
Quels sont les chemins de vie possibles ? Peuvent-ils tous nous rendent heureux ?
Quels sont les chemins disponibles ?
Nous avons le choix parmi plusieurs chemins, en voici quelques-uns :
La voie du personnage :
C’est la voie qui nous pousse à toujours vouloir plus. Toujours plus de biens matériels, plus d’expériences excitantes et fascinantes, plus de personnes, plus de tout, sans jamais savoir qui nous sommes vraiment et pourquoi nous sommes là.
Cette voie est celle de l’égo centrée sur un personnage imaginaire qui n’existe que dans notre esprit. La preuve, lorsque nous mourrons, il ne reste plus rien. Poussée à l’extrême, cette voie peut mener vers des conflits, des guerres, un partage non équitable et un épuisement des ressources. C’est l’idée du « moi d’abord ».
Ce chemin mène vers un accroissement de l’ego qui s’alimente de ses réussites. Le malheur va en grandissant si un chemin spirituel n’est pas recherché en parallèle.
En effet, la logique de cette voie est d’être de plus en plus dans la peur de perdre et de se méfier des autres. Ces personnes sont plus orientées cerveau gauche. Comme il y a une identification aux pensées et à la personne, il n’y a plus aucun temps disponible pour évoluer. Ces personnes travaillent beaucoup sans jamais prendre le temps de souffler. Le jeu de ce personnage est : « J’existe au détriment des autres ». « Je suis différent des autres et ils me font peur. » « Pour exister, je dois posséder de plus en plus de biens matériels pour remplir mon vide intérieur. »
Recommandation pour ceux qui sont sur ce chemin : apprendre à donner, penser aux autres, tomber amoureux, fréquenter des personnes sur un chemin spirituel, rencontrer des cerveaux droit dominant : artistes, créatifs, par exemples.
La voie de la dévotion
Comment utilisons nous notre temps pour aider les autres et faire avancer l’humanité vers un monde meilleur.
Cette voie est tournée vers les autres, vers l’union, l‘amour. L’idée est la co-création et un partage juste de la valeur créée.
Les êtres qui ont conscience d’être sur un chemin spirituel vont naturellement vers cette voie, chacun accomplissant sa tâche, à son niveau.
Ce chemin amène vers la libération, l’illumination puis la réalisation. Ces personnes finissent tôt ou tard par rencontrer Dieu dans leur méditation ou leur expérience. Le développement de la capacité d’aimer, des fonctions du cerveau droit amène vers un éveil progressif.
Tout au long du parcours, on prend conscience grâce à l’amour que les autres sont nous, dans un autre corps, expérimentant une autre expérience de vie.
Poussés à l’extrême, certains peuvent oublier d’être dans l’équilibre et de s’occuper de soi aussi. Car un équilibre est nécessaire si l’on souhaite rester dans le juste. L’aide des autres ne doit pas être une fuite en avant pour oublier ses propres problèmes.
Ces personnes sont plus cerveau droit dominant. Parfois, elles ont des problèmes d’argent car elles n’ont pas encore compris que l’argent était une énergie comme une autre, neutre et très utile. Attention à penser aux autres tout en continuant à penser à soi.
Recommandation pour ceux qui sont sur ce chemin : apprendre à recevoir, penser à soi, rester en contact avec des personnes qui sont plutôt sur l’autre chemin et qui sont cerveau gauche prédominant.
La voie du milieu
Cette voie est la voie du milieu, c’est à dire être sur les deux chemins précédents en même temps.
L’idée est de rester sur un équilibre corps / esprit / mental ainsi qu’un équilibre cerveau gauche / cerveau droit.
Aussi l’idée est d’être dans un équilibre de toutes les polarités : féminin / masculin; intérieur / extérieur; matériel /spirituel, etc.
Proche des idées taoïste, la vie du milieu accepte tout et ne rejette rien. C’est dans l’équilibre, c’est à dire dans le « ni trop, ni trop peu » de chaque chose que nous pouvons « être » de façon équilibré. L’excès ou le manque amène souvent vers la souffrance alors que l’équilibre amène vers la sagesse.
Kundun août 2013
Publier ou envoyer sur :
WordPress: