J comme ce que Je suis

Je suis.

Vous pouvez toujours me tuer,

Un autre viendra me remplacer.

Vous pouvez toujours tuer cet autre,

Un autre, puis un autre et encore un autre viendra.

Ce que je suis,

Est immortel.

 

A travers ce corps, à travers tous ces corps, une énergie, une conscience,

Se vit.

Et rien, non rien,

Ne peut m’arrêter.

Vous pouvez tuer ce corps, vous pouvez tuer tous mes corps,

 

Mais vous ne pouvez pas tuer ce que je suis,

Ces idées,

Ces pensées,

D’amour infini, de fraternité, de liberté, d’égalité, de justice,

Est,

Ce que je suis.

 

Au-delà de votre imagination, je vis.

Au-delà de votre compréhension, je suis.

Des millions de corps,

Des millions d’âmes,

Sont venus,

Sont partis,

Sont morts

Pour défendre,

Ce que je suis.

 

Combien ont péri

Pour transmettre,

Combien ont disparu,

Pour défendre,

Combien ont écrit,

Et combien, oui combien,

Ont compris ?

Ce que je suis,

 

Ce que je suis,

Est immortel

 

Ce que je suis est incassable,

Ce que je suis

Est insaisissable

 

Comprenez,

Ce que je suis,

Entendez,

Ce que je suis,

Venez voir,

Venez entendre,

Venez toucher,

Venez rencontrer,

Ce que je suis.

 

Au-delà du temps

Au-delà de l’espace,

Au-delà de l’au-delà,

Je suis,

Celui qui est.

Je suis,

Celui qui a été.

Je suis,

Celui qui sera,

 

Au-delà de l’au-delà,

Je suis,

 

Kunzang Novembre 2013

 

R comme Rien

Je ne suis,

Rien.

Je n’attends,

Rien.

Je ne veux,

Rien.

Quelque chose,

Vit,

A travers ce corps,

Quelque chose,

Ris,

A travers cette bouche.

Quelque chose,

Pleure,

A travers ces yeux.

Mais je ne suis,

Rien.

Que sa volonté soit faite,

Et non celle de l’égo,

Que sa volonté soit faite,

Et non celle du personnage.

C’est marrant,

Mais quand je disparais,

Quand je ne suis plus rien,

Quand il n’y a plus rien,

Ne reste plus que le tout,

Sous-jacent de l’univers,

Espace, lorsqu’il ne reste plus rien.

Là, il se dévoile,

Là, il apparait.

Quand je ne suis plus, quand le petit “je” disparais,

Alors je comprends et je réalise,

Ce que je suis.

Je suis le père,

Je suis la mère,

Et le père est moi

Et la mère est moi,

Et nous sommes tous

Un.

Kunzang, Septembre 2013

Conscience et miroir

Conscience et Miroir : Texte de Kundun

Conscience et Miroir : Texte de Kundun

La conscience que nous sommes, pour se voir, pour se contempler, nécessite l’usage de miroirs.
Nous sommes des miroirs. Ce texte aussi est un miroir.

Lisez ce texte et comprenez que vous êtes une conscience consciente d’elle même.
Voyez, sentez comment ce texte fait miroir.

Je suis une conscience qui a conscience d’exister.

Votre conscience se regarde, s’examine avec ce texte.

Elle prend conscience d’exister, du coup elle s’étend instantanément : oui, j’existe, je me regarde. Je ne suis pas les pensées, je suis l’observateur des pensées, je suis la présence, témoin de mon environnement : pensées, espaces, lieux, objets, personnes.

Je vis la scène, je la regarde, je suis cette présence qui constate, qui ressent à travers les sens. Mais je ne suis pas mon corps, je ne suis pas les pensées, je ne suis pas la personne qui s’est programmée, conditionnée. Je suis la conscience qui utilise ces outils.

Je suis cette présence, qui est une émanation de l’être, cet amour infini, cette paix, cette joie. Voila ce que je suis. Je suis tout, et je suis rien, je suis lui, et je suis elle.

Je suis,

nous.

Texte de Kundun Janvier 2013

D comme Dieu

Qu’est ce qu’on entend par le mot “Dieu” ?

Dieu est certainement un des mots les moins défini.

Pour nous, les synonymes sont : “conscience infinie”, “amour infini”, “celui qui n’a pas de forme”, “celui qui est, a été et sera”, “celui qui a toutes les formes”, “l’univers”, le “tout et le rien”, “celui qui est la source”, “l’architecte de l’univers”, “la présence”, “la vie”.

La façon la plus facile pour comprendre ce qu’est Dieu, est de tomber amoureux.

Quand nous tombons amoureux vraiment, nous pouvons ressentir cette connexion au divin, nous comprenons la divinité de la personne que nous aimons. En réalité, nous ressentons et comprenons que l’autre ‘est’ nous, que nous ne faisons qu’un. Nous ressentons et nous comprenons que l’autre ‘est’ notre moitié.

Nous comprenons, si vous “surrender”, si nous lâchons prise, si nous nous rendons à l’autre, si nous lâchons tout, si nous comprenons que nous sommes une conscience d’amour incarnée dans un corps physique.

Quand nous venons d’avoir un bébé aussi, nous pouvons ressentir un amour infini car nous avons participé à créer la vie, nous devenons responsable d’une boule d’amour qui nous réchauffe le cœur comme un soleil. Nous sommes en extase devant un autre nous même, nous faisons ‘un’ avec notre enfant.

Voila comment on peut expérimenter cette notion d’amour infini. Bien sur, il y a aussi les “méditations” qui sont très documentées, il y a des milliers de techniques, certaines sont utilisées depuis des millénaires.

Certains peuvent accéder à cet univers divin suite à une expérience de mort imminente et se retrouvent transformés pour toujours. D’autres font des expériences en modifiant leur état de conscience, à l’aide de musique, de danses, de techniques ancestrales.

Pour conclure, nous pouvons dire que Dieu est la somme de toutes les consciences de l’univers, qu’en réalité, il EST l’univers et tout ce qui existe. L’âme est une forme de conscience qui nous correspond, nous les humains, et il y en a d’autres.

Aussi, précisons que la vérité ne s’apprend pas, qu’elle s’expérimente. Essayez d’exprimer à quelqu’un ce que signifie “être amoureux” !
Parce ce que la vérité s’expérimente, il est impossible d’expliquer avec le mental, et donc avec des mots, l’expérience de connexion avec le divin, l’expérience d’amour infini qu’on ressent dans certain cas. Que ce soit lors d’une méditation, que ce soit lorsque nous sommes avec l’être aimé, l’amour se situe au delà des mots.

Comment exprimer ce qui n’est pas du ressort du mental mais de l’esprit, de l’âme ?

Ce sentiment d’amour infini ne peut que s’expérimenter. Il ne peut s’apprendre. De la même façon, essayez d’expliquer à quelqu’un de sourd le requiem de Mozart : la difficulté est identique.

Dieu ne se rencontre pas avec le mental, avec le cerveau gauche, car Dieu est “unité”. Dieu vit de façon non dualiste. Il est tout et son contraire. Il est en même temps toutes les polarités. Il est hors de la notion même de jugement.

Dieu se rencontre avec le cerveau droit qui fonctionne comme une antenne pour communiquer avec lui. Autant le mental sépare, découpe, labellise, donne des mots et des noms à tout, autant Dieu est le “UN”, l’unité, le tout ou rien n’est séparé. Pour cette raison le mental, l’égo a du mal à le décrire. Le mental, les mots sont inadaptés, seul l’art avec la poésie, la musique par exemple, peuvent nous permettre d’approcher cette notion. Écoutez par exemple le “Magnificat” de Vivaldi et ressentez.

L’éveil spirituel, c’est comprendre que nous sommes Dieu, c’est comprendre, par des méditations, par l’augmentation de son degré de conscience qu’il s’est incarné en nous pour pouvoir expérimenter la matière, la dualité.

“Je suis avec le père et le père est avec moi” Jesus.

 

‘Je me suis Incarné dans 7 milliards d’êtres humains…’ Kundun 2012

‘Je me suis Incarné dans 7 milliards d’êtres humains…’ Kundun 2012

Imaginons que nous sommes une conscience infinie, imaginons que nous sommes dans l’espace et que rien n’existe. Puis imaginons que nous voulions nous connaître, nous “voir”, nous sentir, comprendre ce que nous sommes. Alors nous avons cette pensée “Je suis”. Mais sans dualité, sans matière, nous ne pouvons rien expérimenter. Alors cette pensée s’incarne en lumière et crée ce qu’on appel le Big Bang.

“je suis le bing bang, et le bang bing aussi”

Kundun, septembre 2012

Alors nous créons les galaxies, les soleils, les planètes. Nous sommes la source, Nous sommes la cause première, la cause de toutes les causes, celle qui a tout générée.

Nous créons le monde minéral, le monde végétal, le monde animal… Nous prenons goût au jeu de la vie, créant de plus en plus d’espèces, de concepts, de mots d’idées. A partir du néant, à partir de rien, nous créons, le temps, nous créons l’espace, nous créons, la matière. Partout, ce que nous sommes se reflète. Nous sommes le sous-jacent de toute chose, cette présence, cet amour, cette vie.

Au delà de l’imagination,

Nous sommes l’univers qui s’auto-crée,

Au delà des mots et des idées,

Au delà de la forme,

Nous,

sommes.

 

Kundun, septembre 2012

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