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Je vous salue…

Je vous partage le témoignage bouleversant de Christine qui a participé à nos ateliers. C’est pour vous que je continue, pour toutes celles et pour tout ceux qui se transforment et se guérissent. Gratitude d’être utile à la vie. Merci merci merci Christine. 😍💕Brahmadev

Le témoignage de Christine :

« Je vous salue…

Vous m’êtes arrivé hier, samedi 17 février.

Ce dimanche matin, j’avais rendez-vous.

Je suis venue sur une plage de Thaïlande pour la Rencontre.

Assise devant mon bureau , je ferme les yeux avec vous et vous me faites respirer. De longues respirations. Un effet d’ascenseur. Je descends en moi et je remonte par la respiration. Je rentre et je sors. Je me fais l’âme…

Un « Om » sort de votre voix et je m’entends le dire avec vous. Le vôtre est vibrant. Le mien n’est qu’un effet de cordes vocales.

Encore une fois.

Mon « Om », alors que je ne sais à l’avance quelle sera votre intonation, s’accorde sur le vôtre, comme une deuxième voie moins dissonante. Je fais partie du Choeur…

Au troisième « Om », je suis avec vous. Cependant, je n’ai pas de souffle et le « Om » que je commence, vous le terminez car quand je n’en peux plus d’expirer, vous expirer encore…

Quand je n’en peux plus de mourir, vous mourrez encore.

200 « Om » et le vôtre, nous éparpillés sur la planète, vous dans Le Centre.

Puis, l’impensable se produit.

Vous prononcez l’imprononçable.

A voix haute, je vous suis.

La tête haute, je vous suis.

Droite et ancrée, je vous suis.

Vous me faites articuler deux syllabes qui étaient enfouies en moi depuis des années. Ai-je bien entendu ? Vous avez dit le mot « papa »…

Je vous suis comme une aveugle.

Je vous entends comme une sourde.

Je vous fais pleine confiance.

J’ose dire les mots.

Je suis désolée papa. Je te pardonne papa. Pardonne-moi papa. Je t’aime papa.

Jusqu’à ce qu’il ne meure il y a 14 ans, j’étais obligée de prononcer ce titre de noblesse quand je le voyais : « papa ». Après sa mort et pendant des années, je n’ai plus rien dit du tout. Ensuite, lorsque je parlais de lui, je disais « mon père ». Par après, en commençant ma psychanalyse, je l’ai appelé par son prénom : Albert.

J’ai commencé à faire des cauchemars éveillés de mon père il y a très longtemps. J’avais alors 14 ans. Il était alcoolique. Il était un prédateur. J’étais sa proie. Il était pervers. Sexuel.

J’ai ainsi vécu pendant plusieurs années au milieu d’un triangle dramatique : lui le bourreau, moi la victime, ma mère le sauveur qui ne sauve pas. Toute ma vie durant, j’ai fait des cauchemars de lui, presque toutes les nuits, dans lesquelles il rentrait tel un vandale. Une demi-vie à rêver de lui…

Mon Dieu, ces mots dans ma bouche… Je ne m’en serais jamais crue capable.

Puis, vient le temps de maman : je t’aime maman, je te pardonne maman (de ne pas m’avoir protégée), je suis désolée maman (de t’en avoir voulu toute ma vie). Merci maman.

Puis vient le tour de parents. Puis vient mon tour… Mon Dieu, je me remercie, je suis désolée, je me pardonne, je m’aime…

Au milieu de mon front, un point de chaleur. Je sens un espace autour de moi. Ma peau pétille, vibre et picote. Mes doigts se touchent et se rencontrent autrement. Je deviens reine.

Je vous suis toujours. Accrochée à vous, accrochée à l’arche, et je m’entends terminer vos phrases à ma façon et j’écris :

« Je suis…mère ce matin. Je suis née ce matin. Je suis belle. Je suis fantastique. Je suis parfaite. Je suis formidable. Je suis innocente. Je ne suis coupable de rien. Je suis incassable. Je suis l’apprentissage.

Je suis la richesse. Je suis l’écriture. Je suis la dévotion. Je suis la lumière. Je suis celle qui a survécu. Je suis la nuit. Je suis bien. Je suis tout le monde. Je suis saine.

Je suis guérie. Je suis celle qui avance et qui s’élance. Je suis celle qui donne. Je suis là pour moi. Je suis la résurrection. Je suis la compréhension. Je suis l’amour. Je suis la compréhension. Je suis la fleur.

Je suis la coïncidence. Je suis le hasard. Je suis la synchronicité. Je suis celle qui accepte l’abondance. Je suis la réussite. Je suis un miracle. Je suis reconnaissante. Je suis le rire. Je suis la joie ».

Je suis joie et je suis rire. Car la première personne que vous prenez en ligne est joyeuse. Un rire incrédule comme celui d’une petite fille. Elle dit après vous : j’adore donner des soins. Moi aussi. Je suis enseignante dans un hôpital pour enfants. Elle rit encore et j’éclate de rire en moi, avec elle.

Je vous écoute. Concentrée. En mon centre. Je vous écoute et j’écris en même temps, dédoublée : « je m’autorise à aider les autres car je sais que c’est l’Univers qui les aide à travers moi ».

J’étais partie en 1993 à la guerre en Bosnie.

J’ai à mon retour écrit un livre.

Il a été publié, lu et partagé en mille.

L’éditeur m’a donné une aumône et je n’ai pas réclamé.

Un autre aspirant vous parle : pourquoi est-ce que j’ai des

dettes ? Je vois cet homme joindre les mains. Je fais comme lui. Je n’ai jamais fait comme lui. Je m’entends dire aussi « Namasté ». Je n’ai jamais dit « Namasté ».

Je vous regarde lui et vous avec une immense gratitude.

Moi aussi, j’ai eu beaucoup de dettes. Pendant sept ans. Je me suis droguée pendant tout ce temps. Se droguer coûte cher. Donc j’ai emprunté à 10% pour me droguer coupable et en silence.

Je me suis aussi toujours sentie coupable de l’autisme de mon fils. Il a presque dix-huit ans aujourd’hui. Enceinte de lui, je fumais de l’herbe aussi. Et lorsque le diagnostique est tombé, j’ai cru alors que je l’avais bousillé. J’ai vécu seule avec lui depuis, coupable à mort…

Je vous suis toujours. Vous me dites alors : « je ne suis coupable de rien ». J’ôte la croyance que je suis coupable. Je suis innocente. Et en moi, un câble d’acier vient de lâcher…

J’ai nommé mes blessures. Je les ai reconnues. Je les ai débusquées. Je les ai assiégées…

Ma blessure d’enfance est l’indifférence.

Ma blessure d’adolescence est la trahison, l’humiliation, l’indifférence, l’agression, la domination.

Ma blessure de jeune femme est l’expérience de la peur dans la guerre et la digestion de ses traumatismes.

Ma blessure de femme mariée est l’abandon, l’indifférence et la trahison.

Ma blessure de mère est la culpabilité.

Aujourd’hui, les blessures deviennent lumineuses. Les traces de coupures sur mon poignet aussi.

Ce 19 février…

Il est 4h50 du matin et je ne dors toujours pas.

Vous nous avez quittés hier sur la plage, il faisait noir. Je vous écris, et il fait noir. Pourtant, c’est la même « Jour-Née ». Il n’y a ni passé ni futur. Juste le « maintenant d’avant » et le « maintenant d’après ». Et si le « maintenant » n’avait pas de fin ? Le Maintenant n’a pas de fin…

Je m’autorise à être vivante.

Je suis une survivante.

J’ai survécu aux huit avortements pratiqués par ma mère avant ma venue au monde. Je suis un enfant de l’Univers. J’ôte la croyance que je n’étais pas attendue, pas désirée.

Je vous suis toujours…

Toute ma vie se « ré-emboite ».

Je comprends mes épreuves, leurs pourquoi, leurs enseignements.

La séance se termine.

Je suis en apesanteur.

Je ne « pèse » plus.

J’ai la sensation d’avoir des yeux dans mes yeux, des mains dans mes mains… Je ressens un espace entre moi et Moi.

Merci d’être là, infiniment.

Je suis une revenante.

Je vis en Belgique.

J’habite à 26 pas d’une petite église du Xème siècle. La nuit passée, quelques heures avant la Rencontre, je ne dormais pas non plus et je suis sortie. J’ai compté 26 pas jusqu’à l’église, je me suis appuyée contre son mur soutenant, et j’ai regardé les étoiles. Avec des yeux dans les yeux. Et j’ai vu l’Univers…

Christine

 » Message reçue le lundi 19 février 2018.

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